CULTURE HISTOIRE ET POLITIQUE IV:Mean Time To Failure

 

Le MTTF, Le MTBF, ces notions qui caractérisent la fiabilité des systèmes techniques peuvent elles expliquer la fiabilité des sociétés ou organisations humaines

 

                                                   Le Rwanda

Au Rwanda , trois personnalités ont profondément marqué la vie politique coloniale de ce petit pays

Le Puissant   Archevêque de Kigali: Mgr Perraudin,

Le Gouverneur Harroy: Haut commissaire des Nations unies sur le Rwanda sous mandat Belge,

Le colonel Logiest :Le chef de la garde coloniale, marié à une sud africaine donc à la pointe des idées fascistes,

lorsque les trois virent le ferment de haine qu ils avaient implanté dans le cœur des innocents Rwandais, Mgr Perraudin s'écria: Ce pays ne dépassera pas l an 2000. En 1994 le génocide Tutsi se déclenche. Si les autorités coloniales belges, en 1959 ,avaient donc donné une espérance d' existence (de vie) de 40 ans au Rwanda, quelle est l espérance de vie qui fut accordée au Cameroun ?

 

Cameroun

Le Cameroun Afrique à miniature est aussi un concentré de problèmes de toute l Afrique.Quelques uns font l'actualité , mais en réalité il n y a rien de nouveau. Et si on n'y prend garde ces problèmes risquent d'emporter le Cameroun

                                                              Le Foncier

     Le foncier est un problème qui cristallise toutes les passions au Cameroun. Alors que tout semblait se calmer ,deux événements ont récemment déclenché la foudre .

     Suite au programme d ajustement structurel prôné par le FMI et la Banque mondiale (1990), le Cameroun s'est retiré des plantations industrielles, des cultures de rentes qui firent jadis sa prospérité. Ainsi, on a privatisé tour à tour : Hevecam, Socapalm, Fermes Suisses, CDC, etc....Les concessions de l Etat ne se résument plus désormais qu à 1 ou 5 Hectares qui lui permettent de construire: Les Bâtiments administratifs; Bibliothèque, Lycée,Université et les stades de football etc...Comment dans ces conditions pourrait on expliquer la concession de 66 mille hectares dans la vallée du Ntem, ou la vente de la forêt Mbam Sanaga aux exploitants agricoles et forestiers? Ces intérêts sont les intérêts privés et ne devraient en aucun cas concerner l'Etat. Dans la vallée du Ntem comme ailleurs, les promoteurs sont les privés, mais celui qui signe la concession est un Préfet, représentant l'Etat. Quelle distorsion!!!.Si un privé Camerounais ou étranger veut des concessions, il devrait aborder et négocier avec les communautés historiques: Locations des terres et (ou ) octroi d un pourcentage dans la société en formation. Mais le représentant de l Etat, n est pas un représentant commercial

                                                              Titre foncier

L' élement terre pourtant sacré dans la plupart des communautés, devient la cible privilégiée des spéculateurs. Ces spéculateurs qui bradent les terres ancestrales sans se soucier de l'avenir. Comme peut on vendre une parcelle d un astre qui existe depuis plus de quatre milliard d'années?Cette spéculation alimente une industrie de faux titres fonciers qui privent certains camerounais précocement urbanisées de leur domaine; au point où il commence à manquer de terrains  pour raccompagner dans la dignité, nos aînés vers le Seigneur.

    Face à ces tensions récurrentes,  les réformes en profondeur doivent être menées afin de garantir le domaine foncier de chaque communauté.

   En prenant la référence sur l année 1884, on devrait établir les titres fonciers sur une base communautaire: C' est à dire 280 ethnies ou tribus=280 titres fonciers. Si on applique les regroupement par affinités culturelles, nous parviendront à 30 groupements. Donc pour tout le Cameroun nous aurons 30 titres fonciers. Dans ce cas par exemple, un Fang-Beti d' Akonolinga aura les mêmes droits et devoirs sur les terres de Sangmélima qu'un Beti de Mbalmayo ou de Sangmélima. Il pourra y fonder ses entreprises A la différence de ce qui se passe actuellement, il ne pourra n'y céder ni prêter les terres qu il exploite, puisque ce sont les terres communautaires. Les différentes communautés pourront donc négocier des concessions avec l'Etat comme avec le privé.

     Les Basaa de part leur occupation du sol sont les seuls aptes à appliquer cette solution. mais pour l'officialiser, pour le Cameroun entier, il est impératif de passer au fédéralisme communautaire. Un modèle récusé par les autorités qui préfère garder tout le pouvoir et la corruption qui  va avec entre leurs mains oblitérant l'avenir, donc la survie du Cameroun.

Les titres fonciers actuels seront transformés en baux emphytéotiques

 

    Et en attendant ce fédéralisme, le pays Basaa doit s'interdire toute spéculation foncière. Le pays risque de perdre sa vocation qui est avant tout agricole et écologique. Et ne sera comme le sont déjà Yaoundé et Douala qu'un vaste bidonville. On pourrait définir Basaa, en suivant cette remarque du pr Dika Akwa

(.)Ce qu’on peut quoter aujourd’hui comme Basa de la vaste région qui longe le chemin du fer du centre de Douala à Otélé, puis allant du fleuve Wouri et son affluent le Nkam, de Douala au pays Banen inclus(.)

                                          visibilité politique et visilibilté  économique

L équilibre régional cette politique qui dans la fonction publique régule les places en fonction du poids démographique de chaque communauté a trouvé son équivalence sur le plan politique qui est : L' autochtonie. Le Maire ou le Sénateur même s ils représentent les communautés et leur apporte une certaine visibilité, ces deux autorités ne peuvent leur garantir leur survie économique qui semble d'ailleurs plus importante  que la survie politique.

     Plus que dans les pays développés, dans les pays du tiers monde, la création d'une entreprise est un  véritable parcours de combattant et la recherche du capital en est une des épreuves les plus difficiles. Beaucoup de jeunes se rabattent donc sur les très petites entreprises qui demande un apport minime: Les salons de coiffures, les Moto-taxi. ; les salons de coutures etc... Dans ce secteur, la concurrence est déloyale pour les minorités autochtones de certaines régions qui se retrouvent littéralement assiègées par les allogènes .Devrait on réguler l'accès à ces petits boulots? C'est à dire établir une préférence régionale? Hum !!! Ce serait une entorse à l économie de marché et une offense sur le principe de l'égalité des citoyens. Mais les lois de marché ne sont pas respectées au Cameroun; puisque on achète chez le « frère du village » ; même si ses tarifs ou ses prix pratiqués sont les plus prohibitifs. Face à ce dilemme, le Cameroun devrait faire rapidement un choix :

         -Protéger les minorités autochtones dans leur doit et brider les règles de l'économie de marché, c'est à dire leur garantir une survie économique après avoir garanti  leur visibilité politique.

           -Ou alors laisser et livrer ces minorités à la loi du marché et du poids démographique, c'est à dire la loi des plus nombreux et donc du plus fort

Il y a urgence

    Les Basaa comme de pôle stabilisateur surtout avec leur éthique unanimement reconnue devraient pour apporter un maximun de protections aux minorités qui les entourent et avec qui ils cheminent ensemble depuis des siècles et des siècles.

          Au Rwanda avec la haine et le taux de natalité qui était les leurs, le pays a eu une espérance de d'existence de quarante années. Le Cameroun dont les problèmes sont 3 ou 4 fois plus explosifs, avec ses haines de ses centaines d'ethnies, de quelle espérance d'existence jouit il ?

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